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Malgré tout, ce Mac originel avait quelques défauts ou limitations parfois importants :
Tous ces défauts ont beaucoup réduit le confort d'utilisation potentiel, et ont aussi un peu freiné l'utilisation du Mac en entreprise (en particulier l'architecture fermée, problème qui fut remédié avec l'apparition du Mac II en 1987).
La quantité de mémoire vive fut le premier point qui fut amélioré sur les Mac. Le Mac 512, dès septembre 84, puis le Mac Plus en 1986 bénéficiaient enfin d'une quantité de mémoire convenable.
En 1985, le Macintosh commençait donc à parvenir à une certaine maturité.
La commercialisation simultanée de la LaserWriter d'Apple et du logiciel Pagemaker d'Aldus a été décisive : le macintosh ainsi équipé devenait un outil très puissant, capable de commencer à marcher sur les plates-bandes des stations de travail, et l'ensemble ainsi formé a donc à ce moment littéralement révolutionné le monde de la micro-édition (qu'on appelle aussi PAO, Publication Assistée par Ordinateur, ou encore DTP pour Desktop Publishing), entres autres en la rendant beaucoup plus facile et accessible.
Le Macintosh est depuis ce temps l'outil de prédilection des graphistes, des maquettistes, ou des autres métiers des arts graphiques et de la publication, ce qui a sans doute beaucoup contribué au succès (à la survie ?) de cet ordinateur, tandis que les autres plateformes d'ordinateurs personnels (atari, amiga, et tant d'autres) n'ont pas survécu au rouleau compresseur du PC.
L'utilisation du Macintosh pour le "Desktop Publishing" a par ailleurs crée de nouveaux besoins auxquels il a fallu répondre, en particulier un besoin crucial de mémoire vive dès lors qu'il fallait souvent manipuler et faire passer d'un logiciel à l'autre des images qui, avec la couleur, prenaient beaucoup plus de place.
La naissance du multitâche
Le Mac, révolutionnaire mais balbutiant, en est donc là en 1985.
Cette même année, deux étudiants de Berkeley prennent le bus pour Cupertino pour aller chez Apple. Les responsables qui les reçoivent les prennent au début un peu de haut car les étudiants commencent par lancer MacWrite sur leur Mac, ce qui n'est pas vraiment un exploit.
Mais les étudiants, sans se démonter, continuent leur démonstration. Sans quitter MacWrite, ils réduisent la fenêtre de MacWrite, ce qui fait apparaître le bureau du finder, qui tournait en arrière plan : ils ont rendu le Macintosh multitâche, ceux d'Apple en ont le souffle coupé !
Le multitâche coopératif du Multifinder était né ! Et il n'avait même pas été conçu au sein de la machine Apple ! (il paraîtrait que les deux étudiants ont été raccompagnés en limousine...).
C'est donc ce multifinder qui est à la base du système multitâche de MacOS. Il est important de souligner ce fait car cette apparition précoce (prématurée ?) du multitâche, sur les machines de l'époque qui ne possédaient pas d'unité de gestion de la mémoire paginée (PMMU), explique directement le fonctionnement des familles de MacOS, du système 6 jusqu'à MacOS 9.
Car en effet, pour des raisons de compatibilité, le principe de ce multifinder, qui était adapté à ces premières machines limités en capacités de gestion de la mémoire, a été fondamentalement conservé tout au long de l'histoire de MacOS, avec ses qualités et ses défauts.
Le système 6 fut le premier système à incorporer de manière vraiment stable le "multifinder", le système 7 l'incorpora définitivement sous le nom de finder et rajouta des fonctionnalités au système (les Apple Events, la copie en tâche de fond, amélioration du réseau, etc.). MacOS 8 rendit à son tour le finder lui-même multitâche, et MacOS 8.6 améliora encore un peu le partage des ressources du processeur.
Mais MacOS reste encore aujourd'hui fondamentalement basé sur ce qui a été défini en 1985. C'est un système d'exploitation multitâches, certes, mais coopératif (les applications s'attribuent elles-mêmes les ressources du processeur), et qui ne sait pas allouer dynamiquement la mémoire vive.
De plus, avec le multifinder est apparue la fragmentation de la mémoire système.
L'avenir : MacOS X
Mais toujours aujourd'hui, il peut arriver de travailler sur un Mac mal configuré et/ou instable. Et ça peut parfois être très inconfortable voire laborieux, surtout si on est obligé de redémarrer plusieurs fois dans la journée, que ce soit pour défragmenter la mémoire, ou à cause du plantage d'une application qui a entraîné le système dans sa chute...
MacOS X, le nouveau système d'exploitation d'Apple à base Unix (basé sur Open Step, l'Unix de feu les stations de travail Next), est très attendu car il apporte entre autres le multitâche préemptif (les ressources du processeur sont attribuées et distribuées par le noyau, ici le micro-kernel Mach) et la mémoire protégée.
Ce système sera en rupture avec les précédantes versions de MacOS, qui n'étaient somme toutes que de multiples évolutions, perfectionnement et améliorations du système original (ce qui n'est pas un défaut !).
MacOS X devrait être beaucoup plus stable : le noyau lui-même pourra certes toujours "planter*", ce qui n'arrivera que rarement, mais le plantage d'une application n'entraînera plus celui du système tant que le noyau "reste debout", car la mémoire du système est "protégée", il y aura donc beaucoup moins de plantages, ou tout du moins leurs conséquences seront moins graves.
(* : contrairement à ce que pensent beaucoup de gens, ça peut bien sûr arriver mais le plantage d'un noyau Unix est quelque chose de très rare car le code du noyau est très ressérré)
Pour plus de renseignements vous pouvez lire la traduction d'un excellent article sur la protection de la mémoire :
Qu'est-ce que la protection de la mémoire
Nous allons voir dans ce chapitre comment MacOS distribue (alloue) les portions de l'espace mémoire du mac aux programmes lancés par l'utilisateur.
Pour commencer, voici quelques petits rappels sur l'organisation des zones de mémoire des applications :
Les zones de mémoire des programmes
Sous MacOS, les programmes sont dénommés applications (ce sont des fichiers dont la signature, ou type de fichier, est "APPL").
Dans l'ensemble , et mis à part l'utilisation de parties de fichiers appelées "ressources", les programmes pour MacOS sont conçus et organisés de la même manière que les programmes pour les autres systèmes d'exploitation.
Les programmes sont à la base principalement constitués de leur code. Attention, on ne parlepas ici du code source qui est le code à partir duquel est compilé le programme, mais du code assembleur, qui est la suite d'instructions directement exécutables par le processeur.
Le code est la première chose à être chargée en mémoire au lancement d'un programme, occupant la première partie de la zone (ou partition) de mémoire allouée au programme.
Ensuite, pour les programmes qui effectuent leur travail sur des fichiers l( majorité), une partie de la zone mémoire est réservée au chargement en mémoire de ces fichiers par le programme (par exemple un programme de traitement d'images chargera les fichiers images ouverts dans cette zone).
Voici une "cartographie" de la zone mémoire d'un programme standard sous MacOS :
![]() | Le programme étudié ici bénéficie d'une allocation mémoire de 64 Ko (autrement dit 65536 octets, ce qui fait aussi 512 Kbits puisqu'un octet compte pour 8 bits).
Chaque octet de mémoire de la zone mémoire de ce programme est désigné par une adresse. Ici comme on a 65536 octets les adresses vont donc de l'adresse 0, qu'on écrit en hexadécimal "#0000", à 65536, écrit "#FFFF".
On voit que la première partie du programme chargée en mémoire est bien le code (souvent plusieurs fragments de code).
La deuxième partie est la pile ("stack" en anglais). La pile est la zone de stockage temporaire des variables utilisées par le programme (par exemple pour les calculs et les opérations logiques).
Enfin la troisième zone est le tas (ou "heap" en anglais). Le tas est généralement la zone utilisée pour stocker les fichiers ouverts par le programme. Selon le nombre de fichiers ouverts et leur taille, la taille du tas peut donc à son tour varier considérablement. On dit que le tas est une zone à allocation dynamique. |
On voit donc que les programmes sous MacOS ont une allocation mémoire fixe, mais que les différentes parties (pile, heap) de cette zone mémoire ont des tailles variables, allouées dynamiquement (sauf le code).
Ceci montre un peu l'intérêt des systèmes d'exploitation comme Unix qui attribuent dynamiquement la mémoire aux applications. Mais cela montre aussi qu'un programme doit être conçu pour bien respecter une certaine compartimentation des donnés qu'il écrit en mémoire, car si il effectue par erreur des opérations d'écriture mémoire au mauvais endroit (dans le code par exemple) des plantages ou erreurs système peuvent survenir très facilement.
On peut aussi discerner dans ce fonctionnement une des autres causes de plantages : la pile et le tas peuvent grandir de taille au point d'entrer en collision entre eux (puisque l'allocation totale reste fixe, elle), auquel cas le programme ne peut plus s'exécuter correctement.
Revenons à MacOS...
Au commencement... le finder et le monotâche
Le système d'exploitation originel du Macintosh est un système d'exploitation monotâche. Les deux principaux composants du système d'exploitation sont le system et le finder.
Le finder n'est qu'une application comme les autres, qui affiche et gère le bureau, la visualisation graphique des fichiers, les copies, etc.
Le system est comme son nom l'indique la partie principale et centrale du système d'exploitation, et contient le noyau, les services et les pilotes intégrés.
Le noyau va gérer l'espace adressable, dont l'espace mémoire, l'espace de la Rom et l'espace réservé aux périphériques (cartes) et volumes de stockage, il dirige les appels des programmes vers les routines de la toolbox en Rom,, ou vers les siennes, ou vers . Il gère aussi l'affichage de bas niveau (avec Quickdraw).
Dans ces anciens systèmes d'exploitation du Mac, Seul le system se voit attribuer une allocation mémoire. En effet comme un seul programme peut être lancé à la fois, ce programme se voit tout simplement attribué tout le reste de la mémoire vive non occuppé par le system, et dont la taille est donc directement dépendante de celle occuppée par le system.
On voit bien sur cette copie d'écran, réalisée sur un Mac SE sous système 6, que le finder est considéré comme une application normale (d'ailleurs ce n'est ni plus ni moins qu'une application), qui occupe tout l'espace mémoire non occupé par le system.
La mention "Mémoire totale" indique la quantité de mémoire vive installée sur l'ordinateur. Ici 4096 Ko = 4 Mo, soit le maximum que ce bon vieil SE peut accueillir.
Le "system" occupe environ 350 Ko (y compris de nombreuses extensions, sans lesquelles l'occupation mémoire redescend à environ 150 Ko). Tout le reste est donc disponible pour l'application en cours.
On remarquera que le finder n'occupe qu'une très faible partie des 3,5 Mo qui lui sont alloués : la partie foncée de la jauge mémoire du finder représente en effet la partie utilisée de la mémoire totale attribuée au finder, soit à peu près 100 Ko d'utilisés pour 3700 Ko de disponibles. Il y a donc de la marge !
Lorsqu'on lance un programme, le finder quitte et libère toute la portion mémoire qui lui était attribuée, libérant les 3700 Ko de mémoire vive inoccuppée pour l'application qui va être lancée.
Le multifinder
Avec le mutlifinder apparaît le multitâche. Il faut distribuer et répartir les portions de mémoire, donc la taille de l'espace mémoire attribué aux applications devient fixe, et non plus seulement dépendante de la mémoire non utilisée par le "system".
Les programmes conçus pour le multifinder se voient donc rajouter une ressource "SIZE", qui est une ressource renfermant plusieurs informations déterminant le comportement de l'application en environnement multitâche (donc sous multifinder) et en particulier un "champ" d'information qui indique la taille mémoire à allouer à l'application.
En fait cette ressource SIZE est tout simplement ignorée sous "finder" monotâche (il n'y en a pas besoin), alors que sous multifinder, le system lit la ressource SIZE et attribue en fonction de la taille lue dans cette ressource un espace fixe de mémoire à l'application.
Quant aux applications anciennes, initialement conçues pour finder monotâche, et ne comportant donc pas de ressource "SIZE", elles se voient tout simplement attribuer par défaut un espace mémoire de 384 Ko (correspondant grosso modo à la mémoire disponible pour les applications sur un Mac 512).
![]() | Si vous utilisez régulièrement un Mac, vous avez probablement déjà modifié l'allocation mémoire d'une application MacOS. Voici justement la fenêtre obtenue en demandant aux finder de "lire les informations" de l'application "S.O.S Disque" fournie avec le système 6. Cette application ne contient pas de ressource "SIZE". On voit donc bien ici qu'elle se voit attribuer 384 Ko par défaut. Le seul fait de modifier cette valeur rajoutera une ressource "SIZE" qui contiendra la nouvelle valeur à prendre en compte sous multifinder. |
Regardons maintenant la fenêtre "A propos du finder" qui apparaît lorsque le SE a été redémaré sous multifinder :
En effet le finder (toujours la même application que tout-à-l'heure) est maintenant limité à un bloc de 160 Ko (dont il en occuppe les 3/4, soit 120 Ko environ, un peu plus que sous finder seul).
Le reste de la mémoire vive ("Plus grand bloc disponible") est libre, et disponible pour lancer d'autres applications, sans faire quitter le finder.
On remarquera aussi que le "system" a gonflé et occupe plus de mémoire (453 Ko au lieu de 348 sous finder monotâche) : c'est normal, il incorpore maintenant le code du multifinder et des opérations de tâche de fond, afin justement de gérer le multitâche.
L'espace libre non occuppé par le system est donc maintenant fragmenté en blocs alloués aux applications.
Voyons tout de suite ce que cela donne en lançant une application (par exemple Xpress) :
Lancement d'une application
Toujours sous multifinder du système 6, on lance donc l'application "Xpress" :
La taille du "plus grand bloc disponible" a logiquement diminuée : des 3483 Ko disponibles, nous sommes passés à 2281 Ko, alors qu'Xpress se voit attribuer 1200 Ko (selon l'information contenue dans sa ressource "SIZE" bien sûr).
Tout cela est très logique, car on a bien 2281 + 1200 = 3483 (à 2 Ko près qui ont été pris par le system).
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Elle a été intégrée pour la première fois au système avec le système 7 sur les Mac II équipés d'un petit processeur appelé PMMU (Paged Memory Management Unit, unité de gestion de la mémoire paginnée) qui est indispensable à l'utilisation de la mémoire virtuelle.
Comme le fonctionnement de la mémoire virtuelle sur PowerPC est différent de cette unique fonction de simulation, on va séparer la description de la mémoire virtuelle sur Mac 68k de la description du fonctionnement de la mémoire virtuelle sur Mac PowerPC.
Tout d'abord, un rappel : la mémoire virtuelle n'est possible que sur les Mac possédant une unité de gestion de mémoire paginnée (PMMU). Exit donc tous les Mac à base de 68000 (Mac 128, 512, Plus, SE, Classic, Pb 100 et Portable) qui ne pourront jamais en bénéficier.
Sur les 68k, la mémoire virtuelle se limite à une seule fonction : celle de simuler un total de mémoire système plus important que la mémoire vive réellement installée. Les programmes sont donc strictement chargés de la même manière que sans mémoire virtuelle (ils se voient attribuer des blocs strictement identiques), c'est juste la taille disponible qui est plus grande.
Lorsque la mémoire virtuelle est activée, un fichier de swap (un fichier d'échange en français) est crée sur le disque dur. Ce fichier a une taille fixe, qui est la taille de la nouvelle mémoire virtuelle (14 Mo si on a réglé la mémoir virtuelle sur 14 Mo dans le tableau de bord mémoire).
Le fonctionnement est le suivant : tant que la mémoire physique n'est pas pleine, les programmes sont entièrement chargés en mémoire comme sans la mémoire virtuelle. Mais les "pages" de mémoire sont aussi dupliquées sur le disque dur au fur et à mesure, d'où un ralentissement certain !
Lors d'un appel mémoire, MacOS commence par ordonner au processeur de regarder si la zone mémoir recherchée se trouve en mémoire vive. Si elle s'y trouve, tant mieux, mais si elle n'y est pas, une "faute de page" survient, qui force le processeur à aller chercher la zone dans le fichier de "swap" du disque dur. Cette zone est alors recopiée en Ram, prenant la place d'une portion de mémoire qui n'a pas été consultée récemment et qui est à son tour réécrite sur le fichier swap du disque dur.
Sur un macintosh posédant un disque dur lent et/ou petit, on voit donc que l'usage de la mémoire virtuelle n'est pas à recommander, tant qu'on peut s'en passer.
Il existe cependant un utilitaire qui a connu un imense succès sur 68k, et qui s'appelle "RamDoubler". Cet utiltaire fonctionne différemment de la mémoire virtuelle de MacOS : au lieu de créer un fichier permanent de swap, RamDoubler effectue les tâches suivantes :
Sur les MacPowerPC, le segment loader qui était sur 68k la partie de MacOS s'occupant de charger le code des programmes est remplacé par le CFM (pour Code Fragment Manager).
Avec le CFM et la mémoire virtuelle activée, les seules parties d'un programme chargées en Ram sont la pile (stack) et le tas (heap).
Le code du programme n'est chargé en Ram par le CFM qu'à la demande, ce qui accélère le lancement des programmes et diminue la taille occupée en mémoire par les applications.
De plus, comme le code des programmes est supposé être en lecture seule (heureusement !), il n'est pas nécessaire, lorsque le code est purgé de la Ram de le sauvegarder dans le fichier de swap de la mémoire virtuelle, ce qui fait aussi gagner du temps.
Donc, sur PowerPC, la mémoire virtuelle est beaucoup plus efficace que sur 68k.
Cependant, malgré son efficacité plus grande, la mémoire virtuelle a toujours des défauts : elle oblige le disque dur à tourner en permanence (ce qui est plutôt gênant sur un portable), elle peut malgré tout considérablement ralentir le Mac par rapport à la mémoire virtuelle désactivée, surtout si le disque dur est lent, et elle occupe en permanence un fichier de grande taille sur le disque dur.
Pour conclure, on dira que sur un PowerPC récent de bureau, la mémoire virtuelle est absolument conseillée, mais que sur un Portable ou sur un vieux Mac, si la Ram physique ne peut être augmentée, il peut être pertinent de réfléchir à l'utilisation de RamDoubler.
Le but principal de ce chapitre est de comparer une session de travail avec la mémoire virtuelle et une session de travail sans mémoire virtuelle.
Commençons par démarrer le G4 (un G4 AGP à 400 Mhz) sans activer la mémoire virtuelle.
Travail sans mémoire virtuelle
Voici une copie d'écran de la fenêtre "à propos de votre Macintosh", prise immédiatement après le démarrage :
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On voit ici que le G4 possède 128 Mo de mémoire vive d'installé (indication "Mémoire intégrée").
Nous sommes donc immédiatement après le démarrage, et MacOS occupe déjà environ 42 Mo.
Vous remarquerez que, contrairement au système 6, la fenêtre "A propos de votre Macintosh" de MacOS 9 n'indique plus deux jauges mémoires séparées pour le Finder et le System, mais une seule jauge qui regroupe les deux, et qui est nommée MacOS.
Les 40 et quelques Mo occupés par MacOS sont en fait répartis de la manière suivante :
Et bien tout simplement ils sont utilisés par des applications invisibles tournant en tâche de fond (Barre des réglages, Indexation automatique, lanceur DVD...).
En effet, si on lance l'utilitaire "Memory Mapper", voici ce que l'on voit :
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On retrouve bien en gris et tout en bas le bloc attribué au system, en fait appelé "system heap" en référence au fourre-tout que ça peut être, mais ce n'est pas vraiment qu'un heap puisque cette zone contient aussi les fragments de code du système et ceux correspondant aux extensions, polices et tableaux de bords chargés au démarrage.
Tout en haut et toujours en gris on a le blocs alloué au cache disque (réglé par l'option "mémoire cache" du tableau de bord mémoire), puis presque en haut et en vert le finder.
A part ça on retrouve bien ce qui nous intéresse, les petites applications invisibles lancées au démarrage (en général ces programmes en tâche de fond sont situés dans le dossier extension) : Epson Launcher, Autolanceur DVD, Barre des réglages, Horaire mise-à-jour logiciel, Script de dossier, Indexation automatique et synchronisation d'horloge.
Les voilà nos 3 Mo ! Le mystère étant éclairci nous pouvons lancer Photoshop.
Ah, j'oubliais, une dernière remarque : en faisant ces copies d'écran et avant de lancer Memory Mapper, j'avais lancé l'album et Sherlock, que j'avais ensuite quittés une fois lancé Memory Mapper le temps de faire la copie d'écran.
En fait Sherlock et l'album occupaient l'espace libre (en blanc) de 6 Mo situé entre le finder et Memory Mapper. On remarque que cet esapce n'a pas été réalloué par le system quand j'ai quitté l'album et Sherlock.
Il y a donc un espace libre inutile de 6 Mo, que nous retrouverons plus tard, et qui ne peut hélas plus être joint au gros bloc d'espace libre de 80 Mo situé en dessous de Memory Mapper. L'espace libre est fragmenté !
Lancement de Photoshop
Voici une copie d'écran prise juste après le lancement de l'application "Adobe Photoshop" :
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Arggh ! Il ne reste déjà plus que 20 Mo de libre !
Mais on remarque aussi que la jauge mémoire de Photoshop n'est occupée qu'au tiers. On a donc 40 Mo d'espace mémoire libre dans photoshop pour charger des images et commencer à travailler dessus.
Chargement d'images avec Photoshop et fichiers temporaires
Comme par hasard, j'avais justement une série de 15 images Tiff à traiter pour en modifier le contraste et la luminosité. Je les ouvre donc toutes en même temps, sans plus de précautions, et je commence les traitements (diable, c'est quand même fichtrement plus rapide que sur mon Performa 630 !).
Par curiosité je reviens sous finder et regarde la fenêtre "A propos de votre Macintosh..." :
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Evidemment, l'allocation mémoire de Photoshop est complètement utilisée ! C'est à peine si la jauge mémoire n'explose pas sous le poids des Mo...
Mais le plus curieux c'est que je peux retourner sous Photoshop et ouvrir d'autres images encore plus lourdes en Mo.
Comment se fait-ce ?
La réponse est dans les fichiers temporaires de Photoshop : en effet les programmateurs de photoshop ont prévu (heureusement...) qu'il soit possible d'ouvrir des fichiers dont la taille totale dépasse largement l'allocation mémoire de photoshop, en utilisant des fichiers temporaires pour stocker les données provisoirement, libérant la mémoire vive pour les données en cours de traitement.
On peut voir ces fichiers en lançant Scherlok et en recherchant les fichiers dont le nom contient "TEMP" :
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Voici donc les fichiers temporaires de Photoshop, qui font donc facilement plusieurs dizaines de Mega-octets !
Évidemment il vaut quand même mieux disposer du maximum de mémoire vive possible, et à défaut d'un disque dur rapide, sinon la moindre opération ou transformation d'une image pourra prendre un temps considérable !
Maintenant, nous allons redémarrer le G4 avec la mémoire virtuelle activée (réglée sur 256 Mo) et voir ce qu'il en est...
Travail avec mémoire virtuelle
Voici à nouveau une copie d'écran de la fenêtre "à propos de votre Macintosh", prise immédiatement après le démarrage :
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Voilà qui est mieux ! MacOS n'occupe plus que 27 Mo !
Comment ce miracle est-il possible ?
Lançons à nouveau Memory Mapper :
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Qu'est-ce qui a changé depuis l'activation de la mémoire virtuelle ?
En fait on voit que le system (system heap) n'occupe plus que 15 Mo, au lieu de 25 !
En fait, grâce à la mémoire virtuelle, seule une partie du code du system est chargée, ce qui libére 10 Mo (voir le paragraphe sur la mémoire virtuelle). Par contre l'occupation mémoire du cache disque, tout en haut, est bien sûr inchangée...
Lançons à nouveau Photoshop, pour observer les changements :
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On observe bien une diminution de 5 Mo de l'occupation mémoire de Photoshop.
Inconvénient : la taille du fichier swap.
Sous MacOS le fichier swap s'appelle "VMstorage", cherchons-le avec Sherlock :
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